« Mes expériences changent ma perspective » : la gendarme Sahar Manochehri explique comment elle a surmonté l’adversité sur le chemin qui l’a menée à la GRC

Burnaby

2024-03-08 07:19 HNP

La gendarme Sahar Manochehri, vêtue d’une tunique rouge, se tient à l’extérieur devant des fleurs roses.

Le 8 mars marque la Journée internationale des femmes, une journée de célébration et de reconnaissance des réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques de femmes partout dans le monde. L’année 2024 marque aussi le cinquantième anniversaire de la création de la première troupe de femmes à la GRC. Cette année, le Détachement de la GRC de Burnaby met de l’avant la gendarme Sahar Manochehri, membre de l’Équipe policière de sensibilisation en santé mentale et en itinérance du Détachement.

La gendarme Sahar Manochehri a été motivée par l’idée d’aider autrui tout au long de sa vie.
« Pour moi, c’est en quelque sorte un trait culturel, explique la gendarme Manochehri. J’ai grandi dans une famille persane et mes parents m’ont véritablement appris à redonner à la communauté. »

D'abord inspirée par l’agent de liaison de son école de North Vancouver, Sahar Manochehri sait qu’elle veut devenir agente de la GRC dès l’adolescence. Cependant, après l’obtention de son diplôme d’études secondaires dans les années 1990, elle se heurte à un obstacle majeur dans son désir de servir sa communauté à titre de policière : sa famille retourne en Iran.

La gendarme Sahar Manochehri se tient souriante à côté d’un VUS de la police par une journée pluvieuse.

La famille déménage en partie pour empêcher Sahar de faire carrière dans la police.

« À cette époque, mon père, qui avait lui-même servi dans l’armée, avait une idée très traditionnelle des rôles homme-femme, précise-t-elle. Il estimait que le métier de policier était trop dangereux pour les femmes. Selon lui, une femme devait être une épouse et une mère et rester à la maison. »

La gendarme Manochehri se marie pendant cette période, mais elle est victime de violence familiale durant plusieurs années.

En dépit de circonstances qui semblent insurmontables, elle ne renonce jamais à l’idée de devenir policière.

Des obstacles à éliminer

En 2007, après avoir divorcé, la gendarme Manochehri retourne au Canada, où elle travaille dans le domaine de la sécurité des hôpitaux. Elle pose sa candidature à la GRC à deux reprises, sans succès.

Elle postule pour la troisième fois en 2019 et est cette fois-ci acceptée.

« Je commençais à demander si j’allais y arriver un jour, confie-t-elle. Devenir policière avait toujours été mon rêve, mais la formation à la Division Dépôt était quand même un défi de taille. J’étais dans la mi-quarantaine à ce moment, et il me fallait suivre le rythme des plus jeunes recrues. Il peut être difficile de suivre le processus quand on est un peu plus âgé, mais ce n’est pas impossible. »

La gendarme Manochehri est affectée au Détachement de la GRC de Burnaby à titre d’agente de première ligne. Elle commence alors à voir que certaines de ses expériences de vie les plus difficiles sont des atouts qui l'aident à éliminer des obstacles en vue d’établir un lien avec les gens, y compris les femmes victimes de violence conjugale.

« Mes expériences changent ma perspective et m’aident à comprendre beaucoup de choses que peuvent vivre nos clients, explique-t-elle. Surtout, le fait d’avoir moi-même vécu de la violence familiale m’aide à comprendre certaines situations d’une manière différente en tant que policière. »

Des colis de Warming the Homeless et divers articles, dont un bonnet et des gants, placés à côté d’un arbre de Noël.

Le désir d’aider autrui

En 2023, la gendarme Manochehri se joint à l’Équipe policière de sensibilisation en santé mentale et en itinérance du Détachement de la GRC de Burnaby, qui travaille en étroite collaboration avec des organismes partenaires pour aider les personnes en situation d’itinérance et souffrant de problèmes de santé mentale dans toute la ville.

Ce travail convient parfaitement à la gendarme Manochehri, car il lui permet d’établir des liens et d’interagir directement avec certaines des personnes les plus vulnérables de la communauté – un rôle dont elle est d’ailleurs passionnée en dehors de ses fonctions de policière.

En 2014, la gendarme Manochehri et son mari actuel, qui travaille aussi pour la GRC, fondent l’organisme Warming the Homeless. Celui-ci recueille des dons pour ensuite assembler et distribuer aux personnes en situation d’itinérance des colis réconfort, qui contiennent des articles comme des chaussettes, des bonnets, des gants et des produits de toilette.

Lien : Warming the Homeless

La portée du programme s’est largement étendue au cours de la dernière décennie. Des colis sont maintenant distribués par des services de police et d’incendie et d’autres organismes (comme des refuges) dans plusieurs villes du Lower Mainland, dont Burnaby.

« Ce qu’on fait peut sembler peu important, mais un article aussi simple qu’une nouvelle paire de chaussettes peut faire une énorme différence pour quelqu’un, précise la gendarme Manochehri. Ça nous permet de réchauffer le cœur de certaines personnes, notamment celles susceptibles de se sentir oubliées par la société. La gentillesse fait un grand bien. »

Réflexion sur son parcours

La gendarme Sahar Manochehri marche à l’extérieur, vêtue de son uniforme de première ligne. Elle tient un colis réconfort pour le temps froid

Malgré les difficultés qu’elle a traversées dans sa vie, Sahar Manochehri est toujours restée animée par le désir d’aider autrui et a continuellement prouvé aux autres qu’ils avaient tort.

« Mon père, en particulier. Lui qui ne voulait pas que je devienne policière, il est maintenant très fier de moi, confie-t-elle. Il a pleuré des larmes de joie quand j’ai obtenu mon diplôme. Sa vision des femmes dans la police a complètement changé. »

« Bien que je me sois lancée plus tard que d’autres dans cette carrière, je tiens à faire savoir à toutes les femmes qu’elles peuvent réussir. J’en suis la preuve. À la GRC, il y a des femmes de tous les horizons et de toutes les cultures. Chacune d’entre nous met à profit ses propres capacités et la force qu'elle tire de son histoire. »

GRC de Burnaby
6355, avenue Deer Lake, Burnaby (C.-B.) V5G 2J2
Bureau : 604-646-9900

Courriel : burnaby_rcmp_media@rcmp-grc.gc.ca
Site Web : burnaby.rcmp-grc.gc.ca (en anglais seulement)

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